Gouvernement M'hamed Chenik (2)

Alternative text Politique

Le second gouvernement M'hamed Chenik est le premier gouvernement tunisien ayant négocié les conditions d'une évolution de la Tunisie vers l'autonomie interne pendant le protectorat français.

Formation du gouvernement

La mort de Moncef Bey en 1948 avait levé les oppositions des nationalistes à leur participation au gouvernement. Louis Périllier envisage d'abord de confier le poste de grand vizir à Taïeb Sakka, alors caïd à Sousse, mais celui-ci décline4Aziz Djellouli, contacté, refuse à son tour pour « des raisons familiales »5. Le résident général se rend vite à l'évidence que le nom de M'hamed Chenik fait l'unanimité.

La participation du Néo-Destour au gouvernement étant vivement désirée par Périllier, on envisage d'inviter Habib Bourguiba à y participer. Mais ce dernier ne croit guère en les chances de succès de l'expérience et le gouvernement français est très réticent à la nomination d'un nationaliste qui a posé tant de problèmes par le passé. Lamine Bey est très proche de Salah Ben Youssef qui avait toujours été à ses côtés lorsqu'il avait remplacé Moncef Bey. C'est donc lui qui est nommé au poste de ministre de la Justice mais Chenik arrache l'accord de Périllier pour que le gouvernement soit élargi à Bourguiba d'ici six mois6.

À la demande de Lamine BeyMohamed Ben Salem, époux de sa fille, la princesse Zakia, est nommé ministre de la SantéMohamed Salah Mzali est le seul ministre du gouvernement Kaak à conserver son poste ; iI récupère même l'Industrie en plus du Commerce et de l'Artisanat.

Composition

Le nouveau gouvernement est formé des personnalités suivantes7 :

Comme pour le gouvernement Kaak, la parité est respectée par la présence de sept ministres français8 :

  • Jacques Vimont puis Raymond Pons à partir du  : secrétaire général ;
  • Louis Cartry : secrétaire général adjoint ;
  • Gérard Blachère : commissaire au Relogement et à la Reconstruction ;
  • Jean-Gaston Fraissé : directeur des finances ;
  • Jean Mathieu : directeur des travaux publics ;
  • Jean Dèze : directeur des PTT ;
  • Lucien Paye : directeur de l'instruction publique et des beaux-arts.

La présence du résident général assure toutefois la prédominance du vote français.

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